Les activités restent passionnantes
Le comité directeur et le secrétariat de la FSVL s’appliquent à suivre pas à pas toute évolution afin d’adapter sans cesse aux nouvelles conditions leurs prestations, mais aussi les différents examens. La longue période de beau temps fut source de grandes joies, mais parfois hélas aussi de peines profondes. Voilà les sujets, parmi d’autres tout aussi essentiels qui ont jalonné l’année 2023, qu’ont abordé Urs Frei, le président, et Christian Boppart, le directeur, à l’occasion de l’entretien annuel.
Rares sont les années qui ont offert autant de journées de vol que 2023. Côté sport, la X-Alps l’a nettement démontré. Avant le départ, certains athlètes doutaient pourtant qu’une équipe parvienne à franchir la ligne d’arrivée. Ils furent finalement 23, dont une femme, à atteindre le radeau à Zell am See, et parmi eux les quatre athlètes suisses. Au cours de l’entretien annuel, Christian Boppart et Urs Frei ont révélé qu’ils avaient régulièrement suivi la course en ligne et encouragé les pilotes. Urs garde en mémoire la cérémonie à Frutigen: «La tente était pleine à craquer. Lors de leur entrée, les athlètes ont tapé dans d’innombrables mains de fans. Des conditions comme je n’en avais jamais vues dans le domaine du parapente sportif!» Apparemment, la course a aussi reçu un écho très favorable en dehors de la communauté du vol libre.
Un nombre important de vols peut hélas aussi donner lieu à de nombreux incidents. Au cours de l’été, nous avons même connu une certaine accumulation d’accidents, touchant aussi des pilotes expérimentés. Avec l’aide de spécialistes, le comité directeur a vite procédé à une première analyse. La conclusion: cette accumulation d’accidents est due au hasard et ne laisse apparaître aucune récurrence ni lien potentiel avec de quelconques causes externes. Seule l’analyse détaillée des accidents publiée à l’issue de l’année 2023 pourra cependant révéler si leur fréquence a été supérieure à la moyenne au cours de cette année. Christian souligne aussi que les différentes craintes exprimées quant à une classification prochaine du vol libre comme sport à risque n’étaient pas fondées. «Je suis en contact avec diverses assurances. À ce jour, rien ne laisse penser que nous pourrions devenir un sport à risque», insiste-t-il.
La FSVL s’engage pleinement en matière de prévention des accidents. Parmi ses actions, le remaniement incessant de la formation, qui se reflète d’ailleurs dans l’application des nouvelles directives d’examen de parapente dès le 1er janvier 2024. À l’avenir, les candidats ne devront plus forcément se poser dans un cercle, mais éventuellement dans un rectangle ou sur une piste. Christian Boppart confirme que l’atterrissage s’avère ainsi simplifié, mais que «d’autres parties de l’examen vont devenir plus strictes. Dans l’ensemble, la difficulté de l’examen va donc rester à peu près inchangée. » À ce sujet, Urs Frei souligne l’évolution du matériel. «Le cercle d’atterrissage vient d’un temps où les ailes affichaient une finesse de 1:3. Les nouvelles zones d’atterris-sage correspondent bien mieux à la réalité et permettent aussi une certaine flexibilité.»
Que ce soit au sein ou autour de la fédération, l’époque reste passionnante. En 2024, notamment, puisque la FSVL va fêter ses 50 ans. En plus de l’AG du jubilé qui se tiendra le 20 janvier 2024 à Anzère, berceau de la fédération, une grande fête aura lieu fin août à Interlaken. Pendant trois jours, les membres profiteront de festivités très variées dédiées au vol libre. Chacun devrait y trouver son compte et tous les membres pourront se laisser choyer à grand renfort de sensations multiples.